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Dans le cadre de " Frissons d’automne"
Une vampire prend la parole. Elle raconte ses souvenirs. Mais la mémoire n’est pas toujours au rendez-vous. La mémoire lui fait défaut. Ses souvenirs sont émaillés de trous. Elle raconte pourtant. Elle évoque sa rencontre avec l'homme qui l’a faite basculer. Elle parle des taches de soleil sur les murs de la chambre de son enfance. Elle dévoile la nuit et la vie sociale insoupçonnée, qui lui est rattachée. Elle raconte la nuit et le souvenir du jour. Mais est-elle vraiment vampire ? Le récit qu'elle s'efforce de se/nous raconter n'est-il pas un prétexte pour fuir ce qui est réellement en train de se produire ? Et qui est ce musicien qui insidieusement détourne son attention ? Une vampire au soleil est le récit instable et sinueux d'une femme sous emprise, prenant le risque de l'exposition, de la brûlure irrémédiable.
Distribution :
Mise en scène : Marien Tillet • Interprètes : Marik Renner, Marien Tillet • texte et musique : Marien Tillet • co-écriture : Marik Renner • Scénographie et lumières : Samuel Poncet • Son : Pierre-Alain Vernette • Régie en alternance : Laurent Le Gall & Tom Dekel
Production Le Cri de l’Armoire - Coproduction La Maison du Conte (Chevilly-Larue), La Manekine (Pont Sainte Maxence) - Partenaires / résidences Les Tréteaux de France, Le T.A.G. Grigny, Pôle culturel de Chorges, Centre culturel de Gonesse, La Manufacture – Avignon - Coréalisation Le Théâtre Dunois (Paris)
La Cie Le Cri de l’Armoire est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Île de France et bénéficie de l’Aide au développement artistique du Conseil Départemental du Val-de-Marne.
La presse en parle
La terrasse : Une vampire au soleil est un spectacle à l’écriture ciselée, fruit de la rencontre de Marien Tillet (cie Le cri de l’armoire) et de Marik Renner. Cette fiction, qu’on pourrait d’abord croire fantastique, se plie et se replie sur elle-même pour révéler graduellement toute sa complexité. Portée par une interprétation brûlante, c’est une proposition pleine de potentiel.
Culturadvisor : C’est la pièce qui m’a le plus touché depuis longtemps, j’avais la gorge serrée, les yeux humides, les poils dressés à l’issue de la représentation. C’est l’histoire d’une vampire qui va affronter la lumière du soleil, une femme qui trouve la force de se battre, d’affronter ses démons, la vérité. Ne la ratez pas, soutenez Marik Renner et Marien Tillet, deux magiciens du conte. La pièce se donne en fin de journée, c’est le bon moment.
La Provence : Après les sorcières l’année dernière avec "2 sœurs" et les ogres dans "Le dernier ogre" en 2019, c’est la pièce "Une vampire au soleil" qui est mise en scène de façon admirable par Le cri de l’armoire. Cette vampire est remarquablement incarnée par Marik Renner et accompagnée au jeu et à la guitare par Marien Tillet. Il crée avec une guitare acoustique un univers sonore poignant nous entraînant dans un road-trip mental aux accents folk et blues. Le voyage est celui de celle qui se présente comme une vampire, voyage dans la mémoire et dans la psyché. Le récit est circulaire et le témoignage d’abord elliptique. Au fil du texte, le sens se construit. Cela traduit parfaitement le fonctionnement non linéaire des souvenirs, surtout ceux qui sont façonnés par les traumas. La scénographie épurée, avec seulement une ouverture dans le rideau de fond qui permet des jeux de lumière et un banc sur lequel est installé le guitariste, met en valeur le jeu d’acteur. Celui-ci est ainsi magistral, saisissant de justesse, traversé par des émotions violentes. On ressort ainsi ébranlé de cette pièce incisive !
L’Humanité : « Une vampire au soleil », un récit drôle et inquiétant Le texte, la mise en scène et la musique sont signés Marien Tillet, avec Marik Renner pour coauteur. Marik Renner joue le rôle-titre. Celui d’une « Vampire au soleil ». L’idée est confuse. On associe mal le soleil aux vampires, plus habitués à l’ombre nocturne. Mais est-elle bien une vampire ? Certes, les dents Mais, et c’est tout l’art de Marien Tillet de brouiller les pistes, en évoquant par exemple un autre mythe, celui de Barbe Bleue. La vampire en question n’a pas trop de mémoire. Impossible de savoir où et quand elle a/aurait été mordue. Elle a la mémoire qui flanche, mais se souvient des jeux du soleil, encore lui, sur les rideaux de sa chambre d’enfant. C’est drôle et inquiétant.